Bonne Année !
ça y est ! l’an 2 000 a vingt ans ! cette année, pour l’occasion, faut se creuser la tête un peu plus que d’habitude pour les voeux… Comme chantait Berthe Sylva,« on n’a pas tous les jours vingt ans… »
traditionnellement, on se souhaite en début d’année la bonne santé et plein de bonnes choses… c’est pas que je souhaite bousculer les traditions, mais je vais essayer quand même de dépoussiérer tout ça (dépoussiérer, c’est pourtant pas trop dans mes habitudes)
non, cette année, je ne vous souhaite rien.
c’est trop prétentieux.
je suis pas le roi, quand même ! au nom de quels pouvoirs magiques je pourrais vous susurrer ce qui risque de vous arriver dans l’année ?
hein ?
et si je me plante ?
vous m’en voudriez et on pourrait être fâchés… insupportable ! non, les souhaits, c’est fini.
à la rigueur, quand vous éternuerez, je continuerai de vous dire « à vos souhaits », mais c’est uniquement parce que c’est plus adapté que « crève charogne ».
à la place, je vais faire un rêve.
s’il vous plait, vous pouvez me le piquer ; si ça vous gave, rendez-vous une autre année, j’aurais peut être changé d’avis…
bon, silence, on tourne, je me place en lévitation et le rêve commence…
moteur !
nous sommes en 2019, le 31 décembre précisément.
tout le monde se fout de tout, en commençant par la planète, et chacun ne pense qu’à sa petite gueule. comme tous les ans depuis longtemps…
la météo déraille complètement, les migrants fuient de plus en plus leur misère, mais on s’en fout car l’Europe protège de tout.
l’actualité nationale est centrée sur les élections municipales, et tous les villages bruissent et cancanent à tire larigot.
de toute façon, ce soir, c’est réveillon, on oublie tout et on s’en fout plein la panse !
sauf que soudain…
flash spécial : les eaux montent en même temps sur toutes les côtes de France, les fleuves commencent à déborder, les pompiers ne savent plus où donner de la tête. on attend d’un moment à l’autre une déclaration du Premier Ministre ou du Président ou de quelqu’un dès qu’on aura pu en trouver un…
c’est pas très rigolo, hein, mon rêve ?
en fait, ça, c’était la version cauchemar.
pour le transformer en rêve, c’est simple : commençons à changer nos habitudes, mais vite fait parce qu’il y a le feu à la baraque, comme disait un certain Chirac…
c’était en 2002.
le siècle avait 2 ans.
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