Le Bel Âge
J’ai j’té ma gourme y a un moment
j’crois que j’suis un homme vrai à présent :
usées qu’elles sont mes dents
Le bel âge, te voilà,
t’es debout devant moi
à tes lèvres un rictus
toi, les hommes, ils t’amusent
à vouloir tout et rien
à pas suivre les bons ch’mins
à causer pour rien dire
et pleurer quand faut rire
Tu sais bien qu’un instant
ils viendront par chez toi
pour un qui s’arrêt’ra
partiront dix croquants
ces gars qui croquent la vie
à pleines dents
et dents d’scies
Le bel âge, toi tu sais écrire des lettres
à l’être
sans t’faire avoir au lavoir
des biens qui brillent dans l’avoir
Le Torquesne, septembre 2019
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